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Si l'homme est un loup pour l'homme,le mouton...c'est un loup pour l'herbe?
Faux :
L'homme est un loup pour l'homme, alors
homme = loup (si, et seulement si c'est pour un homme), alors
Le loup est un loup pour l'homme (vérifiable)
L'homme est un homme pour l'homme (réciproque)
"Le mouton est un loup pour l'herbe" est aussi fausse que "Le mouton est un homme pour l'herbe" car la condition si et seulement si n'est pas respectée. La seule phrase acceptable serait "Le mouton est un mouton pour les moutons", et encore, les scientifiques n'ont pas encore tranché.
L'homme est un loup pour l'homme, alors
homme = loup (si, et seulement si c'est pour un homme), alors
Le loup est un loup pour l'homme (vérifiable)
L'homme est un homme pour l'homme (réciproque)
"Le mouton est un loup pour l'herbe" est aussi fausse que "Le mouton est un homme pour l'herbe" car la condition si et seulement si n'est pas respectée. La seule phrase acceptable serait "Le mouton est un mouton pour les moutons", et encore, les scientifiques n'ont pas encore tranché.
Le Loup et l'Agneau
La raison du plus fort est toujours la meilleure :
Nous l'allons montrer tout à l'heure.
Un Agneau se désaltérait
Dans le courant d'une onde pure.
Un Loup survient à jeun qui cherchait aventure,
Et que la faim en ces lieux attirait.
Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?
Dit cet animal plein de rage :
Tu seras châtié de ta témérité.
- Sire, répond l'Agneau, que votre Majesté
Ne se mette pas en colère ;
Mais plutôt qu'elle considère
Que je me vas désaltérant
Dans le courant,
Plus de vingt pas au-dessous d'Elle,
Et que par conséquent, en aucune façon,
Je ne puis troubler sa boisson.
- Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,
Et je sais que de moi tu médis l'an passé.
- Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ?
Reprit l'Agneau, je tette encor ma mère.
- Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.
- Je n'en ai point. - C'est donc quelqu'un des tiens :
Car vous ne m'épargnez guère,
Vous, vos bergers, et vos chiens.
On me l'a dit : il faut que je me venge.
Là-dessus, au fond des forêts
Le Loup l'emporte, et puis le mange,
Sans autre forme de procès.
Jean de LA FONTAINE (1621-1695)
Oui, un peu de tendresse dans un monde de brutes.
La raison du plus fort est toujours la meilleure :
Nous l'allons montrer tout à l'heure.
Un Agneau se désaltérait
Dans le courant d'une onde pure.
Un Loup survient à jeun qui cherchait aventure,
Et que la faim en ces lieux attirait.
Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?
Dit cet animal plein de rage :
Tu seras châtié de ta témérité.
- Sire, répond l'Agneau, que votre Majesté
Ne se mette pas en colère ;
Mais plutôt qu'elle considère
Que je me vas désaltérant
Dans le courant,
Plus de vingt pas au-dessous d'Elle,
Et que par conséquent, en aucune façon,
Je ne puis troubler sa boisson.
- Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,
Et je sais que de moi tu médis l'an passé.
- Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ?
Reprit l'Agneau, je tette encor ma mère.
- Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.
- Je n'en ai point. - C'est donc quelqu'un des tiens :
Car vous ne m'épargnez guère,
Vous, vos bergers, et vos chiens.
On me l'a dit : il faut que je me venge.
Là-dessus, au fond des forêts
Le Loup l'emporte, et puis le mange,
Sans autre forme de procès.
Jean de LA FONTAINE (1621-1695)
Oui, un peu de tendresse dans un monde de brutes.