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Comment quelqu'un qui voyage dans le temps peut savoir quel âge il a ?
@Philo&Aga: ouais mais ça veut dire que vous êtes des vieux.
Le problème du voyage dans le temps, ce n'est pas de savoir quel âge a le voyageur, ou s'il est son propre père (il suffit d'avoir une famille large d'esprit et ça passe).
Le vrai problème est d'ordre grammatical.
Comment faire pour décrire un évènement qui a failli vous advenir dans le passé alors que vous avez fait un saut de deux jours dans le futur afin d'y échapper.
Selon si vous en parlez depuis votre temps naturel, si vous l'évoquez à partir d'un futur antérieur, ou pire, si vous en parlez en même temps que vous voyagez dans le temps avec une autre personne.
Déjà que nos temps grammaticaux sont casse-pieds (surtout conjugués [haha] aux verbes du 3e groupe à apprendre pas cœur), alors si en plus on ajoute des temps du style "passé antérieur surcomposé de subjonctif futur" je vous laisse imaginer le mal de crâne.
(plus d'info dans le guide du voyageur galactique)
Le problème du voyage dans le temps, ce n'est pas de savoir quel âge a le voyageur, ou s'il est son propre père (il suffit d'avoir une famille large d'esprit et ça passe).
Le vrai problème est d'ordre grammatical.
Comment faire pour décrire un évènement qui a failli vous advenir dans le passé alors que vous avez fait un saut de deux jours dans le futur afin d'y échapper.
Selon si vous en parlez depuis votre temps naturel, si vous l'évoquez à partir d'un futur antérieur, ou pire, si vous en parlez en même temps que vous voyagez dans le temps avec une autre personne.
Déjà que nos temps grammaticaux sont casse-pieds (surtout conjugués [haha] aux verbes du 3e groupe à apprendre pas cœur), alors si en plus on ajoute des temps du style "passé antérieur surcomposé de subjonctif futur" je vous laisse imaginer le mal de crâne.
(plus d'info dans le guide du voyageur galactique)
On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans.
- Un beau soir, foin des bocks et de la limonade,
Des cafés tapageurs aux lustres éclatants !
- On va sous les tilleuls verts de la promenade.
Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin !
L'air est parfois si doux, qu'on ferme la paupière ;
Le vent chargé de bruits - la ville n'est pas loin -
A des parfums de vigne et des parfums de bière...
II
- Voilà qu'on aperçoit un tout petit chiffon
D'azur sombre, encadré d'une petite branche,
Piqué d'une mauvaise étoile, qui se fond
Avec de doux frissons, petite et toute blanche...
Nuit de juin ! Dix-sept ans ! - On se laisse griser.
La sève est du champagne et vous monte à la tête...
On divague ; on se sent aux lèvres un baiser
Qui palpite là, comme une petite bête...
III
Le coeur fou Robinsonne à travers les romans,
Lorsque, dans la clarté d'un pâle réverbère,
Passe une demoiselle aux petits airs charmants,
Sous l'ombre du faux col effrayant de son père...
Et, comme elle vous trouve immensément naïf,
Tout en faisant trotter ses petites bottines,
Elle se tourne, alerte et d'un mouvement vif...
- Sur vos lèvres alors meurent les cavatines...
IV
Vous êtes amoureux. Loué jusqu'au mois d'août.
Vous êtes amoureux. - Vos sonnets La font rire.
Tous vos amis s'en vont, vous êtes mauvais goût.
- Puis l'adorée, un soir, a daigné vous écrire... !
- Ce soir là,... - vous rentrez aux cafés éclatants,
Vous demandez des bocks ou de la limonade...
- On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans
Et qu'on a des tilleuls verts sur la promenade.
Arthur Rimbaud
29 septembre 1870
- Un beau soir, foin des bocks et de la limonade,
Des cafés tapageurs aux lustres éclatants !
- On va sous les tilleuls verts de la promenade.
Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin !
L'air est parfois si doux, qu'on ferme la paupière ;
Le vent chargé de bruits - la ville n'est pas loin -
A des parfums de vigne et des parfums de bière...
II
- Voilà qu'on aperçoit un tout petit chiffon
D'azur sombre, encadré d'une petite branche,
Piqué d'une mauvaise étoile, qui se fond
Avec de doux frissons, petite et toute blanche...
Nuit de juin ! Dix-sept ans ! - On se laisse griser.
La sève est du champagne et vous monte à la tête...
On divague ; on se sent aux lèvres un baiser
Qui palpite là, comme une petite bête...
III
Le coeur fou Robinsonne à travers les romans,
Lorsque, dans la clarté d'un pâle réverbère,
Passe une demoiselle aux petits airs charmants,
Sous l'ombre du faux col effrayant de son père...
Et, comme elle vous trouve immensément naïf,
Tout en faisant trotter ses petites bottines,
Elle se tourne, alerte et d'un mouvement vif...
- Sur vos lèvres alors meurent les cavatines...
IV
Vous êtes amoureux. Loué jusqu'au mois d'août.
Vous êtes amoureux. - Vos sonnets La font rire.
Tous vos amis s'en vont, vous êtes mauvais goût.
- Puis l'adorée, un soir, a daigné vous écrire... !
- Ce soir là,... - vous rentrez aux cafés éclatants,
Vous demandez des bocks ou de la limonade...
- On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans
Et qu'on a des tilleuls verts sur la promenade.
Arthur Rimbaud
29 septembre 1870